Ce deuxième numéro de notre newsletter voit apparaître quelques petites évolutions.

-Tout d’abord, le rythme ; la décision a été prise, il est trimestriel. -Des rubriques vont apparaître progressivement ; vous trouverez dans ce numéro « Faisons connaissance », qui nous permettra de connaître un peu mieux des acteurs importants de la pêche du silure ou de la pêche en général. D’autres sont en projet. -Apparition de photos ; le premier numéro nous ayant semblé un peu « tristounet », nous l’agrémenterons de photos lorsque cela sert l’écrit.




Les news

L’ouverture de la pêche du brochet et, avec elle, l’utilisation des vifs et des leurres approche. Pour certains d’entre vous, elle sera déjà là lorsque vous lirez ces lignes ; pour d’autres, il faudra patienter encore un peu mais ça avance à grands pas. Toujours est il qu’une nouvelle saison de pêche commence ; nous l’espérons tous fructueuse… Dans les départements où c’est autorisé, certains ont pu déjà taquiner un peu nos amis les silures à la dandine avec des vers et des encornets mais le top départ sera bien sûr le samedi de l’ouverture ; espérons qu’elle soit bonne.

D’autre part, en ce début d’année a lieu le renouvellement du bureau dans les AAPPMA et, automatiquement, dans les fédérations et à la FNPF. Cela retarde un peu les discussions que nous voulons entreprendre avec ces instances ; les sortants ne pouvant s’engager, nous devons attendre que tous les bureaux se mettent en place avec les nouveaux élus. Cela devrait être fait pour le mois de mai.

Le travail de l’association: Après le salon de Clermont (newsletter n°1), ceux de Chalons et Paris se déroulaient simultanément. Nous avons donc mobilisé deux équipes et préparé un deuxième stand afin d’y faire face.

A Paris, Pierre Andréoletti et Nico77 ont préparé et tenu le stand, aidés par Kristo307 et quelques copains sur place. Malgré une affluence moindre qu’à Clermont, ils ont du répondre aux éternelles questions : « Ca mange quoi ? Ca devient gros ?... ». Cependant Nico me confirmait (nous l’avions déjà noté à Clermont) que les interrogations sont moins péjoratives que les années précédentes, preuve que l’image de notre poisson favori change petit à petit…

A Chalons, c’est EPV et Laurent54, secondés par Damien71, Miguel71 et Beno, qui se sont chargés du boulot. J.C. Tanzilli leur a rendu une petite visite amicale. Là, mêmes questions et même évolution favorable de la réputation du silure… Tout n’est pas encore gagné, il restera encore longtemps des anti-silures, mais nous sommes sur le bon chemin pour faire mieux accepter ce poisson par les pêcheurs et le grand public. SGA a participé (ou participera) également à d’autres salons, journées portes ouvertes,… comme les 3 et 4 avril à Monterau-Fault-Yonne (77), à Toul (54) les 24 et 25 avril ou encore à Dijon (21), le 8 mai. Ces journées sont, certes, de moindre importance que les grands salons mais elles nous permettent, avec peu de frais car animées par les « locaux », de continuer encore à faire parler du silure et à populariser sa pêche.

D’autre part, nous nous sommes joints à d’autres associations spécialisées dans la pêche des carnassiers pour demander à la FNPF, même si nous savons qu’il faut attendre les résultats des élections précitées, de relancer rapidement une réunion de la commission « Pêches spécialisées » afin de faire avancer (ou éclaircir) la réglementation.




Les évènements

Liste non exhaustive des sorties, concours,… autour du silure pour ce trimestre.

- Du 21 au 24 mai 2009 : En premier lieu, bien sûr, notre grande sortie de Verdun-sur-le-Doubs sur la Saône et le Doubs. Voir le post d’EPV dans la partie « Silurus Glanis Team » de notre forum.

- Du 30 mai au 1er juin : Sortie « Float tube » du SCR à Cuisery, sur la Seille.

- Les 30 et 31 mai : Concours silure à Chaugey (21)

- Du 12 au 14 juin : Sortie de nos amis Ecol’o’carpe à Seurre, sur la Saône.




Assemblée Générale de SGA

Elle se déroulera le 22 mai à Verdun-sur-le-Doubs, lors de notre sortie. Certaines personnes ne faisant pas partie du bureau donnent déjà beaucoup de leur temps et de leur énergie pour SGA, je vous propose donc de créer un bureau exécutif comprenant le bureau légal (président, trésorier, secrétaire et leurs adjoints) plus ces personnes. Ceci fera l’objet d’un vote lors de cette assemblée.

A cette occasion, il est fait appel à tous ceux (ou celles) qui veulent participer à la vie de notre association. Les élections légales (renouvellement de tout le bureau) ayant lieu ce jour là (et compte tenu des distances nous séparant), ceux qui ne peuvent être présents peuvent quand même se présenter ; une demande écrite doit être adressé au secrétaire actuel (Pierre Andréoletti) au moins une semaine avant, c'est-à-dire le 16 mai 2009.

Après les habituels compte rendus, vous pourrez poser des questions diverses. Dans la mesure du possible et afin d’être plus précis dans nos réponses, faites nous parvenir vos questions avant la même date que pour les élections (16 mai), merci.






Faisons Connaissance…

Cette rubrique nous permettra de mieux connaître un pêcheur ou une personnalité du monde de la pêche. En premier lieu, nous avons souhaité mettre en avant celui sans qui tout cela n’existerait pas, notre président d’honneur.


XAVIER VELLA



C & B - Salut Xav’. Même si tu participes régulièrement aux manifestations de SGA, certains de nos adhérents ne te connaissent pas encore. Présente-toi.

XV - Je m'appelle Xavier Vella, j'ai 33 ans, je suis Lyonnais et je travaille pour un constructeur de pompes pour l'adduction d'eau. Je suis, depuis l'âge de 14 ans, très passionné par le silure et sa pêche. Avec Markku, nous avons eu l'idée en 1997 de créer un site Internet dédié au silure. Au début ce n'était que quelques pages perso, puis c'est devenu l'espace d'échanges entre passionnés que vous connaissez.

C & B - Quand et comment es tu venu à la pêche du silure ?

XV - Je viens d'une famille de pêcheurs, mon Grand père et son frère pêchaient les grands barbeaux et les hotus du Rhône à Gerland (Lyon), Mon père, lui, s'est passionné pour les carnassiers, le brochet puis le sandre. Petit, je l'accompagnais de temps en temps, et j'appréciais capturer quelques carnassiers à la cuillère, au poisson nageur ou au twist. Mais, à la fin de l'année 1990, nous attendions une émission qui passait en soirée sur TF1 (à un horaire beaucoup plus raisonnable qu'aujourd'hui), c'était "Histoires naturelles", mais le sujet de ce soir là était un peu spécial. Ce reportage devait parler des "nouveaux venus" dans le cheptel piscicole Français, et s'intitulait : Amour, Silure et Sandre. J'avais déjà entendu parlé du silure, mon père en avait pris un tout petit, d'une quarantaine de centimètres, sur le Rhône à Feyzin et il m'avait raconté qu'un soir en ramenant sa ligne posée eschée d'une ablette morte destinée au sandre, un silure d'un mètre l'avait suivi jusque dans ses bottes !!! Lorsqu'il est arrivé le moment concernant le silure, un dirigeant du CSP, posait la question suivante : " Que vaut il mieux? Un poisson de 50kg pour un pêcheur ou 50 poissons d'un kg pour 50 pêcheurs? Ma réponse de gamin : 50 poissons de 50kg pour 50 pêcheurs !!! Puis le reportage a commencé, c'était un homme de 35/40 ans, les cheveux grisonnants, assez sur de lui, avec une jeune femme et un chien noir, et ils étaient dans une vedette rapide. Ça ce passait à coté de chez nous, dans le centre ville de Lyon. Lorsqu'ils ont dit son nom, mon père m'a dit " Ah oui, c'est un très bon pêcheur Lyonnais, qui avait défié le journal "le progrès" pour des grosses pêches de carpes il y a quelques années !". Cet homme fabriquait ses cuillers à silure lui même a partir de chausse pieds ou de manche de fourchette, et à exposé la morphologie de l'animal, en présentant un sujet d'un mètre, puis la capture avec des images d'archive d'un spécimen de 1,70m!!! Vous savez certainement de quelle personne je parle...(JCT). Il ne m'en fallait pas plus, il fallait que j'attrape un de ces poissons légendaires au leurre ! Après m'être renseigné sur les différents secteurs ou il était possible de toucher du bord, de temps à autres, quelques silures, et après de multiples tentatives, je prends avec un long twist, 2 poissons de 87cm et 99cm le 7 Mai 1991. Nous avons ensuite beaucoup pratiqué les pêches au posé, toujours depuis la rive, au vers et au vif sur le Rhône, la Saône et la Seille. J'ai ensuite acheté mon premier bateau en 1996 à l'âge de 20 ans, avec mon pote Lionel Luketa. De là, est partie une recherche permanente de nouveaux postes et de nouvelles techniques.

C & B - Comment vois tu l’évolution de nos modes de pêche pour ces prochaines années?

XV - L'évolution de la pêche du silure, je l'imagine sur des pêches " light" de plus en plus précises en journée, avec l'utilisation optimisée de l'électronique (sondeur et GPS), sur des versions "silure" des pêches modernes des carnassiers. Et pourquoi pas rêver un peu, en souhaitant un développement des pêches de nuit aux leurres ou avec des techniques d'attente. A l'avenir, il faudra sûrement développer un peu les pêches avec amorçage!

C & B - As-tu des activités professionnelles dans la pêche ?

XV - Non, absolument pas ! J'ai été pigiste "silure" pour "La pêche et les poissons" pour les saisons 2007-2008. Pendant cette période j'ai eu quelques "sponsors" sur du matériel de pêche, en échange de quoi, j'ai participé de près ou de loin à la conception de certains accessoires spécifiques à la pêche du silure.

C & B - Quels sont tes coins de pêche préférés et à quelle technique ?

XV - LYON intra muros !!! J’aime beaucoup ma ville et je ne me lasse pas d'y pêcher. Cependant, lorsque le temps me le permet, j'aime bien essayer d'autres destinations (Camargue, Espagne, Italie, etc.). Au printemps 2009, je vais essayer le Tarn dans le sud Ouest, et cela m'excite beaucoup !!!

Merci Xavier d’avoir pris le temps de répondre à cette petite interview et de nous avoir confié quelques uns de tes petits secrets...




Le mot du Président

Satanée jambe…

Le gars qui tient les ficelles de notre vie est quelquefois un gros con. Je ne sais pas comment on peut l’appeler ; hasard, ange gardien,… Dieu, peut être ??? Hormis tous les emmerdements qui ont débarqué dans ma vie (j’en ai eu, ces dix dernières années, un peu plus que la moyenne), la dernière chose qu’il a inventé est de vouloir me priver d’un ami. Nous avions un tas de projets et un avenir qui s’annonçait riche en termes de sorties de pêche, de travail commun au service d’une association et, tout simplement, d’amitié.

C’est un monsieur que je ne connaissais pas il y a seulement trois ans. Je m’intéressais à la pêche du silure et fréquentais un forum sur internet (celui de la Silurus Glanis Team). A l’époque (encore un peu maintenant, d’ailleurs), ce poisson était considéré par certains « gestionnaires » de nos cours d’eau comme le grand méchant loup, l’Attila, le grand destructeur de la faune aquatique malgré les études (pas sérieuses, forcément…) qui prétendaient le contraire… C’était le cas, notamment, dans un département de l’ouest de notre chère France où un de ces « gestionnaires » avait déclaré une guerre farouche à ce pauvre poisson et à tous ceux qui osaient vouloir le défendre. C’est grâce à cette cause que je l’ai rencontré. Sur les quelques forums (trois) de pêcheurs de silure, une nouvelle tombe, le président de la fédération des pêcheurs aux lignes de la M. demande aux pêcheurs de tuer tous les silures qu’ils capturent, petits ou gros et met même en place un congélateur pour que ceux-ci sachent quoi faire de leurs victimes. Sur place, quelques voix s’élèvent contre le massacre qui s’organise ; très peu, trop peu malheureusement, ce monsieur est tout puissant sur place, il est là depuis plus de dix ans, peut être quinze. Même les rares présidents d’AAPPMA (les antiques sociétés de pêche) qui ne sont pas d’accord ne disent rien sous peine de se voir créer les pires ennuis et couper les subventions. Un homme, ayant pourtant beaucoup à perdre dans l’affaire, élève la voix, dénonce ces projets fous de destruction massive sur tous les forums de pêche, appelle à l’aide, essaie de mobiliser les pêcheurs français. Il organise même, comble de la provocation, une journée « silure » dans son commerce d’article de pêche où il fait venir les quelques noms connus d’une pêche encore débutante et refuse de continuer à vendre les cartes de pêche afin de marquer sa désapprobation, tout cela à seulement quelques kilomètres du siège de la fameuse fédération départementale.

C’est là que j’ai commencé à entendre son nom. Quelques mois plus tard, connaissant bien le petit monde de la pêche associative puisque l’ayant côtoyé pendant plusieurs années et ayant quelques notions de droit, je propose à deux ou trois personnes qui s’engagent dans ce combat à ses côtés de les aider en essayant de faciliter leurs démarches. Après une suite de malentendus ( ??? ) et de déboires divers (c’est un euphémisme), nous décidons, sans nous être jamais rencontrés, de créer une association afin d’exister officiellement et de pouvoir faire entendre notre voix. Vous l’avez compris, cette association c’est Silurus Glanis Association. Nous sommes trois : Pierre, Nicolas et moi. Nous contactons rapidement quelques autres modérateurs du site que nous savons motivés pour cette entreprise, montons le dossier et effectuons les démarches nécessaires. Très rapidement, une occasion inespérée de faire parler du silure se présente, le salon de Clermont. Problème, nous n’avons pas un sou en caisse… Qu’à cela ne tienne, nous cassons tous notre tirelire pour payer l’emplacement, le matériel, réaliser le stand et régler l’indispensable assurance.

C’est à cette occasion que j’ai rencontré Pierre pour la première fois. J’en garde encore le souvenir… Un homme d’environ 55 ans un peu timide accompagné d’une brunette visiblement sympathique, sa femme ; le temps de faire les présentations et de gérer les curieux qui commencent à affluer sur le stand, il est 13 heures passées. Ils m’invitent à déjeuner au restaurant du salon, nous allons enfin pouvoir faire connaissance. Là, nous nous racontons un peu notre parcours « pêche » puisque c’est ce qui nous réunit. Pour moi, un engagement précoce au sein de l’AAPPMA de mon village puis les concours pour rentrer au sein de l’administration qui s’occupe de la pêche en France ; pour lui, un métier de commercial « pêche » qui lui fait croiser la route des grands noms de l’époque (Drachkovitch, Limouzin, Marc Antoine,…) avec qui il va enseigner dans l’Ecole Française de Pêche puis la création, avec Gigi, sa femme, de leur grande surface « pêche » et, enfin l’achat de l’étang « carpiste » qu’ils vont gérer tranquillement pour aller jusqu’à l’âge de la retraite. En plus de l’immense respect que j’avais pour son combat, je m’aperçois qu’il est un des pionniers de la pêche moderne ; du coup, c’est moi qui suis un peu intimidé… La magie a opéré très rapidement, nous nous sommes appréciés tout de suite. Je n’aime pas les fanfarons, il est, au contraire d’une modestie qui n’a d’égale que sa gentillesse. Il a horreur des « va-t-en guerre » ; je suis, au contraire, assez posé et réfléchi. Nous étions faits pour nous comprendre sans grandes phrases, d’un regard, d’une expression… Depuis, un an et demi a passé. Nous ne nous sommes pas vus assez souvent, distance oblige, mais nous sommes souvent en relation, notamment pour la cause qui nous a rapproché et l’association qui en a découlé. Bref, un tas de projets communs et de travail pour faire avancer tout ça et puis, patatrac ! La tuile ! Un problème de santé qui va l’empêcher de se déplacer sur de longues distances, une station assise pénible donc plus de parties de pêche ni de déplacement à Verdun-sur-le-Doubs ni Clermont, ni ailleurs où nous nous voyions… Que faire, que dire… Je ne sais pas. Bien sur, je pourrais aller le voir mais je ne pourrais pas faire mille deux cent kilomètres plusieurs fois dans l’année. Il ne sait s’il pourra conserver son étang car il a de plus en plus de mal à l’entretenir, c’était ce qu’il avait préparé pendant des années pour finir sereinement… Il n’a pas le moral, le mien est sérieusement descendu aussi car je me sens impuissant. Il envisage aussi de démissionner de son poste de secrétaire de notre association, ne pouvant plus venir lors des sorties…

Voilà, vous connaissez un peu mieux les circonstances de la création de SGA et le parcours de Pierre Andréoletti, puisque c’est de lui qu’il s’agit. Je suis attristé de cette nouvelle et ne sais comment l’aider. Je ne vois guère de solutions… A l’occasion, envoyez lui un petit mot de soutien, je ne suis pas sûr que ça l’aide mais tant pis, ça ne peut pas faire de mal…